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Agrial conforte ses filières animales par l’investissement

« Aujourd’hui, nous produisons 26 000 t de produits de boucherie et de charcuterie de spécialité, nous sommes l’un des premiers opérateurs français sur ce marché », s’est félicité lundi 12 juin Ludovic Spiers (à g.), le directeur général d'Agrial, au côté du président, Arnaud Degoulet.

Parmi les 180 M€ investis par Agrial (hors croissance externe) en 2022-2023, une partie significative a été fléchée sur la filière viande. C’est ce qui ressortait de la présentation annuelle des chiffres de la coopérative, à Rennes (Ille-et-Vilaine), lundi 12 juin.

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En dépit d’un contexte sociétal, et même politique, qui pourrait être jugé défavorable, la première coopérative agricole de France mise gros sur ses filières animales dans une logique de court, moyen et long termes. C’est ce qui ressortait des annonces faites par l’équipe dirigeante d’Agrial, lundi 12 juin, à Rennes (Ille-et-Vilaine), à l’occasion de la présentation des chiffres annuels du groupe.

Ainsi, parmi les 180 M€ consacrés à l’investissement (hors croissance externe) en 2022-2023, l’entreprise dit avoir consacré une partie très significative de cette enveloppe à ses filières animales, et notamment à sa filière viande. « Notre plan d’investissements, détaille Ludovic Spiers, directeur général d’Agrial, s’articule autour de trois enjeux majeurs, essentiels pour Agrial : la création de valeur au service des productions animales, la proximité au cœur de nos territoires et la réduction de notre impact sur le climat. Depuis deux ou trois ans, nos investissements sont très orientés vers les productions animales. »

Une nouvelle usine

Dans ce contexte, une nouvelle usine de transformation bouchère a été mise en route début 2023 à Cuisery (Saône-et-Loire). « Elle permet depuis janvier 2023 de commercialiser de manière optimale les produits ultra-frais de la marque Maître Jacques sur les façades est et sud-est de la France », explique la coopérative. L’unité repose sur la copie à l’identique du modèle industriel déployé sur le site de Rennes. Ce dernier produit 7 500 tonnes de spécialités bouchères, notamment à cuire en grillades, et a fait l’objet d’investissements dans l’automatisation de sa chaîne de conditionnement et le bien-être au travail.

« Aujourd’hui, nous produisons 26 000 t de produits de boucherie et de charcuterie de spécialité. Nous sommes l’un des premiers opérateurs français sur ce marché », s’est félicité le directeur général. Les investissements dans le secteur laitier sont également importants. La tour de séchage d’Herbignac (Loire-Atlantique) doit être remplacée. En outre, Agrial y a investi dans la production de WPC (concentré de protéines de lactosérum) à base de sérums de caséinerie. La coopérative envisage de faire de même pour ses sérums de fromagerie.

Inflation et baisse de consommation

En 2022-2023, la coopérative a enregistré une hausse de 1 milliard d’euros de son chiffre d’affaires qui atteint désormais 7,2 Mds€. Une hausse principalement technique liée aux effets de l’inflation. Elle vient compenser entre autres une progression de 800 M€ sur le poste d’achats de matières premières agricoles, ainsi qu’une hausse de 5 % de la masse salariale. Le résultat net de la coopérative est quant à lui stable, à environ 62 M€.

« Nous avons vécu pendant quatre à cinq ans une période de déflation sur les prix des productions alimentaires, retrace Ludovic Spiers. Il est normal que les produits alimentaires retrouvent de la valeur. On ne reviendra pas au monde d’avant, même si quelques corrections sont possibles. Cependant, le phénomène nouveau qui accompagne l’inflation est la baisse de consommation de 5 % des volumes alimentaires à l’échelle nationale et de 2 % sur le périmètre d’Agrial. Cela pose question. Dans nos métiers, un recul des volumes, même faible, peut avoir des impacts très forts sur la rentabilité des outils industriels et sur les coûts de production. »

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